Bonus de la Bande !
Avec l’adaptation du roman de Robert Merle, Malevil, Contes en Bande a choisi cette année pour sa nouvelle lecture théâtralisée, de s’interroger sur les problématiques de reconstruction après une catastrophe. Après l’apocalypse, comment s’organisent les survivants? Quels rapports imaginent-ils entre eux, avec les autres groupes subsistants? Quel est la place de la femme, de la religion, des animaux, comment reconstruire son environnement, comment organiser la vie collective quand l’adversité pour la survie advient, quand tout le développement que l’on a connu a disparu?
Dans ce roman paru en 1972, Robert Merle raconte toute les difficultés à recréer une société. Cette histoire se passe dans le Périgord, région où il a vécu.
Malevil – Roman de Robert Merle
Ils font du château leur base pour reconstruire la civilisation. Après des affrontements avec des bandes rivales de survivants, quelques femmes se joignent à eux. La place des femmes au sein de leur nouvelle société est à repenser.
Le récit se forme sous la plume d’Emmanuel qui raconte les évènements passés.
L’action se situe dans le Périgord, où vit l’auteur. Les lieux cités font étrangement penser à des lieux existants. Ainsi Malevil serait partiellement inspiré du Château de Commarque, tandis que le village de la Roque serait partiellement inspiré de la Roque Saint-Christophe, forteresse troglodyte voisine du château de Commarque.
Robert Merle
Romancier français, Robert Merle naît en Algérie dans une famille de colons le 29 août 1908 à Tebessa, près de la frontière tunisienne. Les grands lycées parisiens conduisent le jeune homme à se tourner vers la philosophie et l’agrégation d’anglais. En 1949, il publie son premier roman, Week-end à Zuydcoote, qui lui vaut le prix Goncourt.
À la manière des fables, beaucoup de ses romans débouchent sur un humanisme inquiet de se savoir menacé par les démons lovés au cœur de l’humanité.
Robert Merle est mort en son domaine de La Malmaison à Grosrouvre, dans les Yvelines en mars 2004.
Le mot du metteur en scène
Porter à la scène Malevil de Robert Merle c’est mettre en débat la nature de société dans laquelle nous voulons vivre. Bien sûr le débat pro ou antinucléaire, si présent dans notre actualité, est ouvert. Le cortège de prévisions apocalyptiques vient s’opposer à ceux de la sécurité énergétique et écologique comme l’argumentent certains penseurs de notre monde politico/économique. Ce débat occupera notre quotidien et est surement la source de crises sociétales à venir.
René Albold
Robert Merle
Re-commencer – Lecture théâtralisée
Avec son « Re-commencer« , Contes en Bande vous propose une réflexion sur la reconstruction de la société
Le mot du metteur en scène
Les catastrophes des centrales de Tchernobyl et Fukushima ont pour des raisons différentes appelé à notre vigilance et nous somment de réfléchir de façon démocratique à ce que nous voulons faire de notre monde et surtout celui de nos enfants. Jamais notre système économique n’a autant influé sur l’avenir de la civilisation humaine. Et c’est là l’autre débat qui s’ouvre avec Malevil. Que seront les modalités politiques, c’est à dire les fonctionnements sociaux de nos avenirs incertains. Avec l’explosion nucléaire de Malevil, Robert Merle nous offre un “prétexte” au débat. Et après, que serons nous capables de reconstruire ? Un monde de solidarité et de collectivité responsable comme au château de Malevil ou une autre forme de démocratie tronquée et confisquée par des tyrans mégalomanes comme dans le village de La Roque…?
René Albold
Le mot du metteur en scène
Cela ressemble aux questionnements actuels et pourtant nous n’avons pas entendu parler de catastrophe nucléaire réduisant à néant toute vie sur terre. Non ! Ce sont d’autres dangers qui nous guettent. Après l’équilibre de la terreur c’est la terreur des déséquilibres sociaux/économiques, climatiques et environnementaux qui nous envahit aujourd’hui. Qu’avons-nous fait ? Que devons-nous faire pour tout “recommencer” avant la grande catastrophe ?
La question est posée. Elle nous appartient et il nous appartient d’y répondre sans déléguer la réponse à ceux qui si consciencieusement voudraient penser pour nous.
René Albold
Re-commencer – La Distribution
Adaptation
Jacques Maréchal
et les lecteurs de Contes en Bande
Mise en espace
René Albold – metteur en scène
Dirige la Compagnie Engrenage Théâtre
Lecteurs
Line Beauchamps
Nicolle Birfet
Anne-Marie Clouet
Rosine Damais
Michel Delépine
Philippe Henniquau
Jacques Maréchal
Dominique Martineau
Denis Tison
Fabienne Wind
Création vidéo, son
Jacques Damais
Communication
Papier : Jacques Maréchal Christiane Archet
Web : Line et Sarah Beauchamps
Nicolas Bassereau
Musique
Olivier Journaud et son violoncelle
Remerciement
À toute l’équipe de la ferme du Mousseau à Elancourt